Boulet sur la Clape

Samedi 16 Février 2019

Direction Gruissan par ce bel après-midi ensoleillé pour aller récupérer le dossard du 15eme Gruissan Poli Trail, dans mon cas ce sera celui de Las Caladas 24 Km pour 800mD+. Au départ, je m’étais inscrit sur le 50 km , mais vu ma piètre performance sur le 42km de l’Aqueduc 15 jours plus tôt, j’ai décidé sur les bons conseils de mon coach de revoir la distance à la baisse en ce début de saison.

Donc après être allé récupérer les clés de la chambre à Narbonne, direction le Palais des Congrès de Gruissan pour visiter le salon et récupérer le sésame du lendemain.

M’enfin tout ça c’était avant le drame, bien entendu.

Les manifs des gilets jaunes, péage fermé, déviation au final, détour de 50 km pour arriver à 18h10 au Palais, le retrait était annoncé jusqu’à 18h, le salon est presque vidé de ses exposants, je cherche le coin du retrait et ouf c’est encore ouvert.

Dossard en main, dotations aussi.

Je passe voir Célia de Fruit Bee, elle démontait sont stand, j’y passe donc rapidement, car elle m’avait proposé d’échanger les barres que je n’aimais pas contre mes préférés. Très commercial comme démarche et super accueil, je goûte du coup quelques nouveautés, mais reste sur mon premier choix : les barres à l’abricot.

Retour à la chambre, diner en amoureux, couchage et nuit reposante.

Dimanche 17 Février 2019

6h – Réveil tranquille sans stress ni pression le départ est à 8h30.

Enfilage du déguisement de traileur, je fais sobre et léger, ils n’annoncent pas de température trop fraiche pour cette matinée.

7h – Hop direction le petit déjeuner, tranquille on profite.

7h45 – On fait un repérage pour que Nathalie, mon amoureuse RhOOOOOO, puisse venir me voir passer et faire quelques photos.

8h- Voilà on est sur place au niveau du Casino de Gruissan d’où sera donné dans 30 minutes le départ de la première course du jour.

Agréable surprise à notre arrivée. On y retrouve les copains Stéphanie et Laurent.

Petit échauffement, et repérage de l’emplacement idéal pour avoir une première vidéo extérieure a la course.

8h20 – Me voilà dans le sas de départ, pas très loin de la tête, c’est toujours un plaisir de se voir déposer au départ par les lièvres enragés.

8h30 – Bang ! Sans décompte le coup de feu est donné, ça part méga vite, je n’ai pas encore passé la première que je me fais bousculer, sont dingues, ho les gars, il reste 24 km, calmez-vous !

Km 0,40 –

Km 1,30 – On se croise.

Km 2,19 – Enfin, premier chemin, le peloton s’est bien étiré sur cette première portion, ce n’est pas plus mal avant d’attaquer la première difficulté du jour.

Km 2,60 – Ha le voilà ! On l’aperçoit ce mur.

Km 2,74 – Ben là y’a plus qu’à se lancer, je grapillerai quelques places quand même.

Y’a pas foule derrière moi c’est déjà chaud.

J’arrive enfin en haut de ce raidillon, et là une fille me fait coucou, merde j’ai du succès.

En fait c’est Gloria, on avait couru sur les Citadelles et elle se souvenait de moi avec son amie Johanna qui est un peu derrière.

C’est sympa d’être reconnu, je lui demande si c’est la pancarte qui lui a fait se rappeler de moi et elle me dit que non c’était la camera.

Je relance de suite arrivé sur le plat et déjà le premier panorama pour nous récompenser de cette petite grimpette

Km 3,64 – Ce début de trail est roulant par de belles pistes larges, on est sur le Combes des porcs.

Mince je passe déjà à l’endroit où devait me retrouver mon amoureuse, mais y’a personne et pour cause, elle attend le départ de ma pote Aline qui est sur le 50km.

Km 4 – Ca grimpe par moment, mais c’est plaisant, je suis plutôt bien pour l’instant.

Km 4,50 – Et voilà, on entend le départ du 50 Km, et je me dis que l’on ne va pas attendre très longtemps avant de se faire rattraper (mais en fait pas du tout, on ne verra pas un seul coureur de la grande course nous rattraper, car à un moment il y a une bifurcation de deux itinéraires différents).

Km 5,30 – Par moment de beaux passages caillouteux.

Km 6,54 – Je remonte sur un petit groupe, les positions se stabilisent.

Km 7,30 – La vue est superbe malgré le temps couvert, mais ça a l’avantage de nous offrir une température idéale pour courir, ni trop chaud, ni trop froid.

Km 8,94 – On passe à côté d’une belle ruine, je double, puis elle me redouble Laila, , on fera ça sur plusieurs km.

Km 9,74 – Je suis bien, j’arrive à suivre le rythme imposé par les gars devant, revenant sur eux dans les montées. Je suis super satisfait de mes nouvelles Bondi5, de vrais chaussons sur ce terrain sec et rocailleux.

Km 10,70 – Un chemin forestier large et en montée, long très long, j’abdique au trois quart quand je croise des randonneurs, je leur dis « et merde, je marche un peu déjà que je loupe la messe !! »

J’ai quand même doublé mon lièvre jaune que je suivais depuis un long moment, bon faut que je m’en trouve un nouveau en surveillant dans les rétros que celui-ci ne me repasse pas. Merde, je me la suis gagné cette place supplémentaire à l’effort, à la dure, à l’ancienne, les mollets et les cuisses en feu !

Km 11,27 – Une descente de caillasses, que je dévale à mon grand étonnement à bon rythme, je suis sur un nuage aujourd’hui, aucune douleur nulle part, et je me sens à l’aise en descente, incroyable, le nouveau Boulet est en route, j’ai peur, je me transforme petit à petit en traileur, à moins que ce terrain que je redoutais un peu ne me convienne, c’est plutôt bon signe en vue de l’ultra draille.

Km 12,56 - On arrive et on franchi un gros enrochement.

Km 13,20 – Peut-être la plus belle vue de ce trail avec le rayon de soleil qui nous éclaire tout ça.

C’est aussi le passage le plus technique du trail pour l’instant, la descente avec corde.

Km 13,40 – On chute, on descend la falaise 100mD- je suis talonné par Claude, mon papi pipi que j’avais doublé vers le km 7, il m’avait redoublé, puis j’étais repassé devant.

Km 14 – On arrive au passage de l’arche, c’est magnifique, je repense aux Templiers où on était aussi passé sous ce genre d’arche, incroyable ce que la nature nous offre.

Km 15 – Le terrain change vite on passe de plateau plutôt pelé à des singles très cassants, avec la végétation qui cache la trace par endroits.

Km 16,68 – On a retrouvé une petite route et on passe sous la D32, je me fais la réflexion que nous n’avons toujours pas vu le ravito annoncé par une bénévole perdue sur le plateau au Km 12, et je prends le virage, et pouf il est enfin là.

je remplis ma flasque, avale 2 morceaux de banane et je me laisse séduire par 4 petites rondelles de saucisse,

arrêt très rapide, mais j’ai peut-être gagné quelques places. 3 filles qui courent en musique m’ont redoublé, et merde à refaire, je vais devoir me recoltiner la compil de la honte qu’elles écoutent pendant quelques mètres.

« Ha, qu’est-ce qu’on est serré dans cette boite, chante les sardines, chante les sardines … »

Km 19 – On retourne en forêt de pins, et c’est la bataille dans la descente, je talonne et mets de la pression sur Johanna, que je finirai par doubler,

mais talonné par Sabine, avec qui on fera un chassé-croisé jusqu’à l’arrivée, c’est chaud, là y’a bagarre.

Km 20 – Toujours cette belle vue sur le bassin de Gruissan.

Km 20,40 – Et voilà, revenu au niveau de la mer ou presque, on est de retour sur le bord de l’étang, ça sent bon pour moi, mais il reste une bosse et la première fois que j’étais venu sur ce terrain en 2016, elle m’avait était fatale ou presque, foudroyé par deux crampes sur les quadris en même temps, arrêté net en pleine montée.

KM 21,20 - Voilà la dernière difficulté, enfin le mot est fort, mais c’est la dernière bosse.

Km 21,60 – Dernier beau panorama sur 360°, je suis content de ma course, je me suis donné aujourd’hui.

Km 22 - Mon amoureuse est là, quel bonheur de la voir là et de l’entendre m’encourager, pas le temps d’un arrêt bisous, j’ai un trail à finir.

Km 22,80 – Ma plus grande supportrice me klaxonne pour vite rejoindre l’arrivée.

Km 23 – C’est au tour de Laurent de m’encourager et de me féliciter, il a fait un bon chrono il boucle le trail en 02:48:07.

Km 23,20 – Ho qu’il fait du bien ce panneau, on rentre dans le sprint final, je m’arrache sur la pelouse du square, j’en doublerai trois de plus.

Km 23,90 – Mais heu c’est triché ça Sabine !!! On avait dit, on se double plus, elle me fait une accélération de folie, elle finit en sprint la gazelle, mince pratiquement sous l’arche.

Km 24 – Et voilà, le boulot est fait, Boulet est rentré en bonne forme, pas de douleur, ni de casse.

Je termine ce superbe trail de 24 Km 753mD+ en 3h19,13.

Je suis très content, de moi.

J’ai appliqué les conseils de mon coach, et relancé partout où c’était trotinable, j’ai jamais autant doublé sur un trail, jamais descendu aussi vite, bref j’ai sur kiffé ce tracé, ce terrain me convient, c’est très bon signe en vue de l’ultra draille du mois de mai, à confirmer dans un mois sur le trail de Fontfroide.

Truc super positif, zéro crampe, zéro douleur, je suis parti tranquille et me suis calé sur des lièvres qui me donnaient le rythme et en allant chercher ceux de devant j’ai laissé derrière moi presque 100 personnes, énorme à mon niveau.

Superbe parcours, avec un balisage parfait, de supers bénévoles.

Merci à ma chérie de m’avoir accompagné, soutenu et encouragé, elle a du mérite car la pauvre elle est allée à l’endroit que nous avions repéré le matin pour m’encourager et faire des photos, mais j’étais passé depuis un moment et je n’ai pas pris le temps de la prévenir, je m’en excuse encore ici.

Voilà, suite à cela petite pose pour la postérité sur le photomaton d’arrivée.

Direction le resto pour manger, puis on est allé se balader pour aller voir la tour de Barberousse.

Suite à ça, direction la plage des chalets pour profiter du soleil et de la mer, quelques courageux dans l’eau et sur des kite-surf.

Tout ça pour attendre l’arrivée de ma pote Aline. On ira à sa rencontre à 3 Km de l’arrivée. Bravo à elle d’avoir fini le 50 km.

Aller, une semaine de repos total est c’est reparti sur un énorme chantier samedi soir.

A suivre …